UN DESTIN COMMUN POUR UN AVENIR MEILLEUR

Stratégies de dépistage du cancer du col de l’utérus....

le dépistage organisé reste fondé sur la réalisation d’un frottis cervico-utérin (FCU) tous les 3 ans (après 2 FCU normaux réalisés à 1 an d’intervalle) à partir de 25 ans et jusqu’à 65 ans chez les femmes asymptomatiques ayant ou ayant eu une activité sexuelle. Elle précise que le rythme triennal du FCU ne remet pas en cause le bien-fondé d’un examen clinique gynécologique régulier.
Par rapport au FCU conventionnel, la cytologie en milieu liquide n’améliore pas de manière nette les performances du test. Toutefois, elle a pour principal intérêt de réduire le nombre de FCU ininterprétables et permet également l’utilisation de méthodes semi-automatisées de préparation des lames ainsi que la réalisation d’un test pour la détection des HPV (Human papillomavirus) sur le même prélèvement.

Les expériences alsaciennes ou iséroises ont montré en France l’efficacité de ce dépistage organisé, tout comme l’expérience anglaise et celle des pays scandinaves. L’apparition des vaccins, dont l’effet ne se fera éventuellement sentir que dans 10 ou 20 ans, ne dispense pas la France d’un dépistage organisé de qualité car les deux vaccins ne sont dirigés que contre deux génotypes de papillomavirus (HPV 16 et 18) impliqués dans la genèse de 70 % des cancers du col, et les femmes non vaccinées risquent d’être aussi celles qui, aujourd’hui, ne se font pas dépister si elles n’y sont pas invitées régulièrement. Il est donc temps pour les gynécologues habitués à une médecine individuelle de passer à la dimension « santé publique » en participant, comme pour le sein, au dépistage organisé  bien plus efficace que le dépistage individuel. Ne nous plaignons pas d’une bonne organisation des soins et d’une bonne gestion des dépenses de santé !

Abstract

Objectifs

L’objectif de cette étude était d’évaluer les opinions des médecins généralistes de la région PACA sur la vaccination anti-Papillomavirus et de dégager les facteurs associés à un avis.

Matériel et méthodes

Un questionnaire a été adressé à un échantillon représentatif de 1000 médecins. Les questions portaient sur leur profil, leur perception de la vaccination en général et de la vaccination, leurs connaissances sur l’infection à Papillomavirus, leurs pratiques concernant la prévention des infections sexuellement transmissibles et le dépistage du cancer du col de l’utérus. Les facteurs associés à l’opinion favorable à la vaccination ont été analysés par régression logistique.

Résultats

Le taux de réponse était de 36,6 %. Les répondeurs étaient similaires concernant le sexe, le département et la taille de la commune d’exercice. Le niveau de connaissance était assez bon. La proportion de médecins favorables à la vaccination était de 89,6 %. L’âge idéal de vaccination était compris entre 11 et 13 ans pour 34,4 % des médecins et entre 14 et 15 ans pour 53,9 %. Les médecins se disant peu impliqués dans la prévention des maladies sexuellement transmissibles étaient plus souvent défavorables à la vaccination. La crainte des effets adverses potentiels du vaccin et de l’impact négatif que pourrait avoir la vaccination sur l’image de la sexualité et sur le dépistage du cancer du col de l’utérus était associée à un avis défavorable.

Conclusion

Cette étude a identifié les éléments de réticences face à la vaccination anti-Papillomavirus afin d’optimiser les stratégies de communication auprès des médecins.



28/04/2011
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