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Qui connaît Artaud sait qu'il est l'un des plus grands génies de la littérature française du XXème Siècle

 

Qui connaît Artaud sait qu'il est l'un des plus grands génies de la littérature française du XXème Siècle. Fou ? Artaud ? Vous plaisantez j'espère ? Possédé, maudit, phénoménal oui sans aucune contestation possible. Et qui de mieux placé que ce grand clairvoyant pour parler d'un autre génie, lui aussi, torturé, maudit, rejetté de la société, Vincent Van Gogh. Bon.

t malheureusement introuvable car trés rarement réEncoreédité. une fois, grâce à la collection L'Imaginaire des textes rares sont accessibles. Achetez immédiatement ce livre d'une grande sensibilité, écrit par un être extraordinaire, ayant une conscience extrême de ce qu'il est et pouvant comprendre les difficultés rencontrées par le peintre hollandais. L'écriture est belle, limpide, violente comme d'habitude chez Artaud, ça vous prend aux tripes et en même temps ça démontre d'une sublime lucidité. Lire ce petit texte vous permettra d'accéder par un chemin détourné à l'acceptation du travail de Van Gogh et à la profondeur des sentiments bons ou mauvais qui ont générés ces chefs d'oeuvres. Et quand vous aurez refermé ce fascicule, je vous parie que vous penserez à la phrase la plus importante écrite dans ce livre : "L'homme moderne ne peut vivre qu'en possédé". Un livre d'une trés grande qualité littéraire. Sublime.

les fous sont-ils à l'intérieur ou à l'extérieur? Sont-ils les internés ou les gens libres qui vaquent à leur égoïsme?

Si, en 1936, un poète désespéré par l'Europe n'avait cherché, au prix de difficultés et de souffrances incroyables, à se porter à la rencontre des Tarahumaras, mangeurs de peyotl, leur nom ne nous serait pas aussi familier, il ne serait pas devenu ce vocable évocateur de fabuleux paysages : montagnes peuplées d' " effigies naturelles " et gravées de signes magiques, ciels qui auraient inspiré leurs bleus aux peintres d'avant la Renaissance, cortèges de Rois mages apparaissent à la tombée du jour dans un " pays construit comme des pays de peinture " ; et, pour beaucoup d'entre nous, les Tarahumaras ne seraient pas ce peuple fier et intact, obsédé de philosphie, qui a su maintenir, en des danses accompagnées de miroirs, de croix, de clochettes ou de râpes, les grands rites solaires : rite du peyotl au cours duquel un mystérieux alphabet sort du foie du participant et se répand dans l'espace, rite des rois de l'Atlantide déjà bien étrangement décrit par Platon, rite sombre du Tutuguri avec son tympanon lancinant.

Geneviève PescatoreUNE DES SEPT MERVEILLES DU MONDE



26/02/2012
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