Que représente l’amour pour vous ?
L’amour est au centre de notre vie. Moment magique pour les uns, projet ou fièvre sensuelle pour les autres, il revêt différents visages. On s’y frotte, ou bien on s’y brûle. Il peut éveiller nos colères comme nos peurs, ouvrir notre cœur, aussi. Mais toujours on aspire à sa rencontre. Pour souscrire à sa loi, nous sommes prêts à relever bien des défis. Quelles que soient nos attentes, le rendez-vous semble incontournable.
Plutôt à l’aise en d’autres circonstances, Benoît, 35 ans, est pris d’une timidité maladive dès qu’il est question de séduction : « Je n’ose pas regarder la fille dans les yeux, je deviens muet, idiot… Un vrai charlot de la drague. »
Mon image de moi est déformée. Généralement, faute d’avoir été valorisés par un regard parental soutenant, les inhibés de la séduction se voient fades, sans attrait, lourds ou, pire, repoussants, attribuant à autrui un jugement tout aussi sévère. Pour eux, par définition, les autres sont mieux. « À côté des filles canons, je ne fais pas le poids, confesse Charlotte, 26 ans. Je préfère le rôle de la bonne copine, loin de toute séduction. » Or, souligne Jean Cottraux, psychiatre et psychothérapeute comportementaliste, auteur d’À chacun sa créativité (Odile Jacob, 2010), « séduire ne nécessite pas d’être beau, il s’agit surtout de faire comprendre à l’autre que je le désire et de l’amener à me désirer ». Et, dans ce but, il convient d’avoir intégré les codes, les rites que la société, l’époque prescrivent aux individus en fonction de leur âge et de leur sexe. Loin d’être naturelles, nos identités sexuelles sont des constructions psychiques et culturelles. Une jolie fille peut séduire en jouant les idiotes. Un homme, jamais.
Je manque d’empathie. Pour séduire, comme pour valser, il faut être deux. D’une certaine façon, « l’un est le chasseur, l’autre est la proie », comme le rappelle Gonzague Masquelier, gestalt-thérapeute et auteur de La Gestalt aujourd’hui, choisir sa vie (Retz, 2008). Il ne s’agit pourtant pas d’oublier la dimension ludique de l’opération. S’imaginer que désirer s’oppose à la tendresse et au respect, ou que séduire, c’est manipuler ou se faire manipuler, interdit bien sûr d’être à l’aise en situation de « drague ». Ensuite, certains, face à un partenaire potentiel, semblent incapables de compter jusqu’à deux. « Égocentrés », peu empathiques
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