pour lutter efficacement contre le cancer :la prevention par le depistage
Plus de 288 000 femmes meurent chaque année du cancer du col utérin dans le monde et affecte de manière disproportionnée les plus pauvres et les plus vulnérables. Au moins 80 pour cent des décès par cancer du col utérin se produisent dans les pays en développement, en particulier dans les régions les plus pauvres d’Asie du Sud, d’Afrique Subsaharienne et d’Amérique latine.
Les personnels de santé qui travaillent dans les pays en développement rencontrent régulièrement des femmes avec des cancers avancés, incurables. A ce stade tardif, ils ne peuvent plus rien faire pour les sauver. Par ailleurs, les médicaments destinés à soulager la douleur sont souvent indisponibles. Pourtant, le cancer du col utérin peut être évité facilement, même chez les femmes à haut risque, grâce à un dépistage et des traitements utilisant une technologie relativement simple. Lorsque les changements précancéreux du tissu cervical sont détectés et traiter correctement, la patiente ne développe pas de maladie.
Un fardeau énorme sur les plus vulnérables : les femmes pauvres du monde en développement
Chaque année, 500 000 femmes apprennent qu’elles sont atteintes d’un cancer du col utérin et 230 000 autres en meurent. L’immense majorité de ces femmes (80%) vivent dans des pays en développement. Ceci ajoute des souffrances évitables et impose un impact économique majeur aux plus démunis, à leur famille et à leur communauté. Cette inégalité majeure en matière de santé est encore plus frappante lorsque l’on sait que des programmes de dépistage bien exécutés peuvent aisément prévenir le cancer du col, comme le démontre l’expérience de certains pays développés au cours des 50 dernières années.
Les programmes de dépistage bien organisés sont d’un bon rapport coût-efficacité, et ceci même dans des pays à faibles ressources
Des études multinationales ont montré que, lorsqu’ils sont bien organisés et suivis, les programmes de dépistage du cancer du col peu fréquents sont réellement d’un bon rapport coût-efficacité dans de nombreuses situations où les ressources font défaut. Malgré cela, à ce jour, très peu de programmes de dépistage efficaces existent dans ces situations. La plupart des programmes existants se traduisent par un gâchis de ressources déjà rares. Selon le Dr Peter Boyle, Directeur du CIRC : "Le cancer du col utérin est sans aucun doute une question de santé publique qui peut et doit trouver un remède grâce à une meilleure prise de conscience, au développement de politiques et à la mise en place de programmes de dépistage efficaces, tout en reconnaissant que le dépistage n’est que la première étape de la prise en charge d’une femme présentant une pathologie cervicale."
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 9 autres membres