UN DESTIN COMMUN POUR UN AVENIR MEILLEUR

onne peut cacher le soleil avec un talis meme si on se prend pour un pharaon . tout a une fin ce n est qu une qestion de temps ou se trouve l U .R.S.S UNE DES ARMEES LES PLUS PUISSANTES DU MONDE N ETAIT EN FAIT QU UNGEANT AUX PIEDS D ARGILE . LA NATUR

Pour Ibn Khaldûn, l'Etat est un processus contradictoire, construit par une violence organisée, que son fonctionnement l'amène cependant à affaiblir, puis anéantir. C'est dans le monde "bédouin", où la violence des groupes est rendue nécessaire par le souci de se défendre et de survivre, que l'Etat va puiser la force nécessaire à son existence et à son maintien. Cette force fond au bout d'un certain temps au feu de la pacification étatique, et doit être renouvelée. Il existe donc une relation intime et délétère entre l'Etat et la tribu. L'une nourrit l'autre, et s'y engloutit. Ce mécanisme simple admet une infinité de variantes et de nuances que Gabriel Martinez-Gros étudie à la fois dans l'Introduction (Muqaddima) et dans l'Histoire universelle d'Ibn Khaldûn. Il s'interroge ensuite sur les conditions de pertinence de la théorie, de fait bien adaptée à une histoire impériale dont on peut repérer la mise en place en Orient dès le premier millénaire avant notre ère, mais que les royaumes hellénistiques ou l'Empire romain illustrent aussi. En revanche, l'histoire de l'Occident médiéval et de l'Ancien Régime ne correspond guère à ce schéma, et encore moins l'histoire des nations modernes. Mais une forme d'épuisement du progrès économique, la mise en cause des nations, le malaise des démocraties pourraient rendre actualité, dans nos propres sociétés, à la théorie d'Ibn Khaldûn

'Idéologie omeyade, Gabriel Martinez-Gros s'attachait à cerner les traits de la dynastie des Omeyyades de Cordoue (756-1031), originaire de La Mecque, qui avait régné à Damas de 661 à 750 avant de fonder l'Espagne musulmane. Il montrait notamment, en analysant la production historiographique et littéraire du Xe siècle, que jamais les Omeyyades ne renoncèrent à leurs droits sur l'empire musulman tout entier, au nom de leur identité arabe, celle du Prophète. Or, malgré la disparition définitive des Omeyyades en 1031, les Andalous continueront à se réclamer de cette identité, avec la passion renforcée que nourrit l'obstacle d'une réalité souvent contraire. Ils en tireront une conception originale de leur histoire et sauront même l'incarner sur la rive maghrébine, ainsi que le montre le récit de la fondation de Fès. L'auteur insiste sur le cas d'Ibn Khaldûn (1332-1406), né à Tunis de souche sévillane, qui, en historien et en philosophe de l'histoire, sut le mieux dénoncer les faux-semblants de cette identité à laquelle tout prouve, par ailleurs, qu'il était profondément attaché.



31/12/2011
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