les armes de destruction massive les plus sophistiquees de la planete
Vice-président de la Banque mondiale, Joseph Stiglitz démissionna avec fracas de son poste en 2000. Auréolé d'un Prix Nobel d'économie reçu en 2001, il fait ici le procès des politiques prônées par le Fonds monétaire international. Pour faire face à la crise financière en Asie, pour faciliter la transition en Russie ou pour sauver des pays lourdement endettés, c'est toujours la même thérapeutique libérale qui est appliquée : privatisations, rigueur budgétaire et ouverture des marchés. Ces "solutions archaïques et inadaptées, sans tenir compte des effets qu'elles auraient sur les habitants des pays", sont imposées sans débat préalable, à partir d'une conception dogmatique de l'économie : la supériorité du marché et de la concurrence.
Avec pédagogie et sur un ton incisif, Stiglitz décrit avec moult anecdotes comment les grands argentiers ont contribué à façonner l'économie mondiale, et dénonce leurs décisions davantage fondées sur les intérêts des pays riches que sur ceux des pays "aidés". S'il ne remet pas en cause pour autant la mondialisation, "potentiellement capable d'enrichir chaque habitant de la planète en particulier les plus pauvres", il réclame une réforme en profondeur du fonctionnement des institutions internationales, pour mettre fin à ce "consensus de Washington" dont l'échec est patent.
les travers des politiques économiques occidentales des années 1990 à aujourd'hui, démolissant les divers mythes qui ont assuré le "triomphe" (largement surévalué) du capitalisme américain : la main invisible, l'obsession de la réduction des déficits, l'impact positif des guerres…
A travers une démonstration brillante nourrie de multiples faits, témoignages et expériences, s'appuyant toujours sur les mécanismes très concrets de l'économie.
La notion de démocratie, doctrine politique selon laquelle la souveraineté doit appartenir à l’ensemble des citoyens, est si bien enracinée dans la culture européenne et par voie de conséquence, nord-américaine, qu’elle est généralement considérée comme un concept purement occidental ; ainsi, la démocratie serait une valeur que l’Occident aurait pour mission de faire prévaloir et d’introduire dans des pays qui en auraient été jusque-là privés.
Mais des difficultés inattendues, d’ordre militaire et politique, rencontrées par la coalition menée par les États-Unis durant la deuxième après-guerre irakienne ont soulevé une vague de scepticisme sur les possibilités de faire adopter dans le pays, dans des délais relativement courts, un gouvernement démocratique.
Cependant, ce serait une erreur d’en tirer une conclusion trop rapide et de prétendre que la tentative « d’exporter » la démocratie ne pourrait qu’être vouée à l’échec. Le malentendu vient sans doute du fait que la notion de démocratie est parfois réduite à l’idée du suffrage universel ; en fait, l’expérience montre bien que dans des régimes totalitaires, les élections se ramènent souvent à une mascarade.
L’originalité de la pensée d’Amartya Sen, économiste et humaniste, est de démontrer la complexité du problème de la démocratie. N’existe-t-il pas des racines globales, communes à toutes les formes de sociétés, et la démocratie n’est elle pas plutôt une valeur universelle ?
Par de multiples exemples, Amartya Sen montre que le soutien à la cause du pluralisme, de la diversité et de la liberté peut se retrouver dans l’histoire de nombreux peuples : en Inde, en Chine, au Japon, en Corée, en Iran, en Turquie, et dans de nombreuses régions d’Afrique. Cette hérédité globale est une raison suffisante pour mettre en doute la thèse selon laquelle la démocratie serait un concept purement occidental.
En effet, l’on entend par démocratie, non seulement l’exercice du droit de vote, mais aussi la discussion libre et responsable des thèmes politiques concernant les collectivités, ses racines sont repérables en dehors de la Grèce antique et de l’Occident en général : par exemple dans l’histoire de l’Inde antique, de l’Afrique, de l’Asie orientale et de l’Asie du Sud-Est.
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