le pouvoir rien que le pouvoir.....
Des visages qui expriment la mort. Des traces de torture sur des corps dévêtus. Une large cicatrice dans le bas du dos d'un homme en sous-vêtements. Un autre homme nu, le visage dissimulé derrière une couverture, les mains attachées. Des taches de sang. Les images sont à peine soutenables. Elles ont été découvertes par hasard dans un poste de police déserté de la ville de Zawiyah, en Libye.
Située à 40 km à l'ouest de Tripoli, Zawiyah était le bastion des insurgés le plus proche de la capitale au début du soulèvement anti-Kadhafi, en février. Mais début mars, la ville, qui dispose d'importantes installations pétrolières, a été reprise par les forces fidèles au colonel, au terme de violents combats. Depuis, le calme serait revenu. C'est en tout cas ce qu'ont tenté de prouver les autorités libyennes, mardi, en organisant une visite "officielle" de la ville pour les journalistes.
"Brutalité"
Tout avait été bien organisé. Les excursions dans un centre-ville certes dévasté par les combats, mais où seuls des supporteurs de Kadhafi se promènent. Les visites de l'hôpital débarrassé de tout blessé, avec son lot de déclarations rassurantes d'infirmières et de médecins. La traversée de l'école bondée, avec ses enfants répétant en choeur des slogans pro-Kadhafi, sous l'oeil vigilant d'officiels du régime. Mais un détail a échappé aux accompagnateurs qui guidaient les journalistes. Ces photos jonchant le sol de l'ancien poste de police incendié pendant les manifestations.
Des clichés "éparpillés sur le sol au deuxième étage de l'immeuble" et qui prouveraient "la brutalité" du régime de Muammar Kadhafi, à en croire les équipes du New York Times, qui faisaient partie du voyage
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