Le pouvoir des vieux et l ivresse de la force : la fin des certitudes a travers la planete....
"La propagande est aux démocraties ce que la violence est aux dictatures."
"Si l'on ne croit pas à la liberté d'expression pour les gens qu'on méprise, on n'y croit pas du tout."
- Noam Chomsky -
L'endoctrinement n'est nullement incompatible avec la démocratie, il est son essence même."
"Dans une société bien huilée, on ne dit pas ce que l'on sait, on dit ce qui est utile au pouvoir."
- Noam Chomsky -
L’ivresse et la force dont il est question ici sont bien sûr américaines. Car, selon Noam Chomsky, aujourd’hui les États-Unis agissent tout à fait dans l’esprit de l’orgueilleuse déclaration de George Bush père après la guerre du Golfe: What we say goes (”C’est nous qui commandons”). Mais, de l’Amérique latine qui relève la tête au Moyen-Orient qui résiste, le monde réel ne l’entend pas de cette oreille. Dans ce nouveau recueil d’entretiens avec David Barsamian, Chomsky analyse cette riposte mondiale en alliant les explications historiques à des informations précises sur les événements mondiaux les plus récents, informations parfois recueillies directement sur le terrain (comme au Liban ou dans plusieurs pays d’Amérique latine).
Avec la lucidité critique qu’on lui connaît, il aborde le bourbier irakien, les dernières phases du conflit israélo-palestinien, la guerre du Liban et ses suites, les tensions actuelles avec l’Iran, le bilan des succès de la gauche latino-américaine, les politiques néolibérales en Inde… Il insiste aussi sur l’impact mondial du déficit démocratique aux États-Unis, et sur les réactions de plus en plus nombreuses qu’il suscite au sein de la population américaine. Un essai stimulant pour comprendre tous les enjeux de la politique internationale de notre temps, par le penseur critique que le Boston Globe considère comme “le citoyen le plus utile d’Amériqu
A partir de l'étude comparée de l'évolution de l'Algérie, de l'Irak et de la Lybie, Luis Martinez distingue un enchaînement de séquences similaires. D'abord le pétrole apparaît comme la promesse d'une émancipation économique, d'un rayonnement politique international et surtout d'une transformation rapide des conditions sociales. Une illusion nourrie par le choc pétrolier de 1973. Mais faute d'institutions démocratiques solides, la rente est captée par une coalition autoritaire. Elle lui offre les moyens de se maintenir au pouvoir, de persévérer dans de mauvaises options de développement et de se gaver de prébendes tout en achetant la paix sociale. Si bien que, lorsque survient le contre-choc pétrolier, le ver mafieux est déjà dans le fruit.
Chacun des trois pays a connu au tournant des années 1990 une crise majeure qui l'a mis au ban de la communauté internationale. Après le rêve d'en remontrer au reste du monde, tous sont depuis rentrés sagement dans l'ordre économique international établi. On complètera utilement cette lecture par le témoignage d'Hocine Malti, ancien cadre de la Sonatrach, la compagnie pétrolière nationale algérienne, qui ajoute à cette analyse le récit des luttes de clans internes pour prendre le contrôle de la rente (Histoire secrète du pétrole algérien, La Découverte). Les deux auteurs se rejoignent pour confirmer que le mal n'est pas dans le pétrole, mais dans l'absence de démocratie.
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