UN DESTIN COMMUN POUR UN AVENIR MEILLEUR

LE FUTUR PRIX NOBEL POSTHUME UN DES PLUS GRANDS HOMMES DU 21É SIECLE

MR MOHAMED BOUAZIZI ET SIDI BOUZID contribuer à réhabiliter la dignité propre à chaque humain au sens donné par Kant : ce qui est au-dessus de tout prix et n'admet nul équivalent, n'ayant pas une valeur relative mais absolue. Dans notre siècle (le XXe) Auschwitz a tué l'innocence du concept d'"humanité". L'humanité n'accueillera dans le futur prochain, tout homme que si nous savons repenser la relation du corps à son âme, de la liberté à la pensée, du sens à lui-même, de la politique à l'amitié. L'auteur s'y emploie dans cet essai. Par le double refus de l'État jacobin autoritaire et du libéralisme arrogant, Alain Touraine essaie de «réassocier» le monde économique et politique, tout en respectant les identités culturelles. L'idée démocratique s'affaiblit, à travers la perte de légitimité des institutions, la croissance des inégalités et de la misère, l'absence de solidarité, et la montée des intégrismes économiques et religieux. La perte de sens et de rêve, d'un monde sinon meilleur, au moins différent, avec la faillite de l'économie communiste, aboutit à la domination sans partage d'un capitalisme convaincu de la pertinence de son modèle. Avec conscience et raison, l'auteur s'interroge sur le contenu social et culturel de la démocratie, et les conflits de valeur entre société économique et société politique. Comment permettre à chacun d'être acteur et non plus simple ressource au service des différents pouvoirs, en renouvelant la liberté individuelle et celle des systèmes ? S'il n'y a pas de démocratie sans libre choix des gouvernants par les gouvernés, alors l'entreprise n'est pas une démocratie. Y-a-t-il pour autant contradiction à décider de l'accès au pouvoir tout en répondant aux demandes de la majorité ? L'auteur s'interroge sur les composantes qui font un système démocratique. Cette analyse met en évidence de réelles préoccupations managériales qui participent au cheminement de l'excellence. Affirmant que la démocratie est une politique de la reconnaissance de l'autre, Alain Touraine développe les thèmes de la diversité humaine, de la nécessité à vivre ensemble avec nos différences. C'est l'appel à un monde pluriel, fait d'échanges et de respect, où la mémoire nourrit les hommes sans les figer. La démocratie enfin, est menacée si elle se fragmente en un ensemble de communautés enfermées dans la défense de leur identité ou de leurs intérêts... Des mondes clos, non-communicants, qui font les baronnies des entreprises. Une des réflexions les plus inspirées de cet ouvrage touche aux interactions des mondes marchands et politiques. En effet, le système économique est dominé par les inégalités et les conflits d'intérêts qui font de la société civile un univers de compétition. La société politique a donc pour but d'assurer l'égalité des droits et des chances. La démocratie doit reconnaître ainsi les conflits de valeurs, n'accepter aucun principe central d'organisation, tout en favorisant un espace de débats et de délibérations politiques. La démocratie est le système institutionnel qui assure la combinaison de l'économique et du politique. L'entreprise n'instaure pas de débats démocratiques pour gérer ses intérêts ; mais ne perd-elle pas un espace de contradiction et de contrôle sur les dirigeants et les conseils d'administration ? N'entretient-elle pas des simulacres de démocratie ? L'éthique contribue évidemment à reconstruire l'espace public. En facilitant la transparence des flux financiers, en ne considérant aucun acteur, politique et économique, à l'abri de la loi, la démocratie légitime l'État de droit. Le souci de l'intérêt général doit aussi permettre un référentiel commun de valeurs, notamment à propos de l'emploi. C'est en osant le débat, et la liberté qu'il suggère, que l'on crée de l'organisation et de l'efficacité. L'entreprise à un rôle «sociétal» qui ne peut lui permettre d'être distante de la démocratie. L'homme plus responsable de sa vie civile ne pourrait accepter la permanence des organisations oligarchiques. Parce qu'elle a une obligation forte d'adaptation, l'entreprise peut oser évoluer dans ces modes de fonctionnement. Tout en respectant les libertés individuelles et collectives, l'entreprise peut s'inspirer et inspirer la démocratie. Un débat pressant viendra compléter l'évolution plus humaine et performante des entreprises, c'est le partage différent de la valeur ajoutée entre actionnaire et salarié.


25/03/2011
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