le choc des civilisations et la fin de l histoire n ontpas eu lieu ,helas pour les nouveaux prophetes du chaos???
Le "Choc des civilisations" n'aura pas lieu. C'est au contraire un puissant mouvement de convergence qui se profile à présent à l'échelle planétaire. Le monde musulman n'échappe pas à la règle. Du Maroc à l'Indonésie, de la Bosnie à l'Arabie Saoudite, sa démographie en témoigne : hausse du niveau d'alphabétisation des hommes et des femmes, baisse de la fécondité, érosion de l'endogamie... Des bouleversements qui sont à la fois le signe et le levier d'une mutation en profondeur des structures familiales, des rapports d'autorité, des références idéologiques. Ce processus ne va pas sans générer crispations et résistances. Mais ces réactions sont moins des obstacles à la modernisation que les symptômes de son accélération.
l'Islam est aujourd'hui entré dans la modernité. L'alphabétisation des hommes et des femmes progresse, la natalité baisse ' la fécondité dans le monde musulman est passée de 7,5 à 3,6 enfants par femme entre 1975 et 2005, les sociétés se modernisent car « le contrôle des naissances est à la fois le symptôme et le levier d'une large transformation anthropologique ». Bref, l'Islam se rapproche, à l'instar des autres régions du monde, de l'Occident. La thèse est décapante. Toutes les sociétés ont traversé, pendant leur transition démographique, des crises graves dues aux bouleversements des rapports anthropologiques : révolutions en Angleterre ou en France ; totalitarismes en Russie, Allemagne, Japon; guerres civiles au Liban...
Les crises actuelles du monde islamique (fondamentalisme, terrorisme islamiste,...) ne seraient que les symptômes d'une modernisation en cours, car l'islam n'est pas une religion hostile à la modernité. L'ouvrage, par une étude pertinente et riche des statistiques démographiques, met en valeur la diversité du monde musulman et offre une vision optimiste de l'avenir, à l'image de son joli titre. Certaines comparaisons sont critiquables, la seule approche démographique appelle à des nuances, mais c'est également l'intérêt de cet essai stimulant, celui d'amener le lecteur à la réflexion.
La religion est-elle compatible avec la démocratie ? L’essai introductif, qui donne la grille de lecture à l’ensemble du livre, souligne le concept de « double tolérance » qui pose le principe de la différenciation et du respect mutuel entre autorité politique et autorité religieuse. Sont traités les religions extrême-orientales (confucianisme, hindouisme, bouddhisme), notamment avec les interventions du prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi et du dalaï-lama ; le christianisme et le judaïsme ; et enfin l’islam, avec entre autres la contribution de l’islamologue Bernard Lewis. Un ouvrage qui invite à la réflexion et à la discussion.
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Is religion compatible with liberal democracy? The book brings together insights from renowned scholars and world leaders. An essay outlines the concept of "twin tolerations" and differentiation, and creates a template that can be applied to all of the religion-democracy relationships analyzed throughout the volume. "Twin tolerations" means that there is a clear distinction and a mutual respect between political authorities and religious leaders and bodies. A country's ability to implement the principle of differentiation directly affects the successful development of democracy. Mais désormais ils n'auront plus de raisons de croire que l'Islam est populationniste par nature. La chute de la fécondité est particulièrement rapide en terre d'Islam et, loin de se contenter de cette seule donnée, les auteurs la mettent en relation avec les multiples aspects de la modernité d'une part, des caractères anthropologiques, plus variés qu'on ne croit, d'autre part, les différentes régions musulmanes. C'est ce démontage des facteurs imbriqués dans la transition qui est le point fort de ce livre, qu'on ne peut mettre en relation avec une monomanie démographique négligeant d'autres aspects, comme certains, ici même, l'ont cru. Tout ce qui est nécessaire de savoir sur la théorie des structures familiales, qu'on trouve dans d'autre livres d'Emmanuel Todd, est rappelé très clairement et très subtilement |
Poursuivant le procès du libéralisme sans limites amorcé dans La Grande Désillusion, Joseph Stiglitz s'appuie cette fois sur son expérience de quatre ans en tant que conseiller économique principal du président Clinton pour répondre à une question centrale : comment, au tournant du troisième millénaire, est-on passé du prétendu " triomphe " du capitalisme à l'américaine - bien entendu surévalué et fondé sur des bases très incertaines, notamment l'effervescence boursière et tout ce qui s'ensuit (stock-options, tyrannie des actionnaires...) - à une chute retentissante ? Avec une clarté de propos remarquable et une attention constante aux mécanismes économiques les plus concrets, l'auteur aborde le phénomène de la bulle spéculative, la vague des déréglementations aux Etats-Unis - en particulier dans le domaine des télécommunications - et leurs conséquences, ou encore les scandales comptables, à commencer par le premier et le plus retentissant : le cas Enron. Fort de ses observations, Stiglitz esquisse les grandes lignes d'un " idéalisme démocratique ", vision d'avenir fondée sur un juste équilibre entre le marché et l'Etat, et sur des valeurs telles que la justice sociale (égalité des chances, priorité à l'emploi) ou encore le droit du citoyen à l'information.
. pour la Paix et la Liberté
Pour ce faire, ils ont adopté la formule "Algérie Titanic":
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