UN DESTIN COMMUN POUR UN AVENIR MEILLEUR

La République et le sacré .Sortir de l'écomystification

Un candide en Terre sainte  Jeunesse du sacré  
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D'après les Évangiles, et dans sa courte vie tant cachée que publique, le Galiléen s'est rendu, sans visa ni carte d'identité, en Israël, Palestine, Jordanie, à Gaza, au Liban, en Égypte et en Syrie. Je me suis faufilé dans tous ces pays : il y faut plus d'un passeport et des détours. Jésus pouvait traverser la mer de Génésareth, aller "au-delà du Jourdain ", et revenir le lendemain sur l'autre rive. Ce n'est plus possible. Aussi ce voyage d'un flâneur des deux rives n'a-t-il pu s'effectuer d'un seul trait. C'est un pari que de refaire l'itinéraire de Jésus à travers le Proche-Orient d'aujourd'hui, pour observer comment juifs, chrétiens et musulmans vivent à présent leur foi. Les surprenantes et souvent rebutantes vérités qui se dévoilent en Terre sainte ont valeur d'avertissement. Plus qu'un voyage au bout de la haine, ce carnet de route peut servir à la connaissance du monde profane tel qu'il va. Tout à la fois témoignage, chronique et méditation, l'enquête peut dès lors se lire comme un pèlerinage au cœur de l'homme, qu'il soit croyant ou agnostique, d'ici ou de là-bas

Thucydide d'Athènes vécut la guerre du Péloponnèse (431-404 av.J.-C.) comme citoyen, comme général, comme exilé (en 424) qui ne revint dans sa patrie qu'après sa défaite, enfin comme historien qui dit avoir perçu dès l'origine que ce conflit entre deux coalitions dirigées respectivement par Athènes et Sparte serait l'événement majeur de l'époque. Thucydide est le créateur de la raison historique. Comme la raison grecque en général, la raison historique est fille de la cité. Elle est fille aussi du gigantesque essor intellectuel qui soulève la Grèce du Ve siècle, avec la médecine hippocratique, l'enseignement des sophistes et l'activité des orateurs, singulièrement Périclès. L'histoire politique se modèle, chez Thucydide, sur cette création majeure du Ve siècle qu'est la tragédie athénienne. Athènes connaît, comme les héros tragiques, la grandeur la chute. Thucydide est l'historien de la saison et de la déraison dans l'histoire, il est le peintre de la tragédie d'Athènes.

Agile et d’accès aisé, ce livre novateur dans sa facture ne juxtapose pas un texte et des images (environ deux cents) mais les fait dialoguer. Le texte explique et l’image questionne l’explication. On ne peut lire sans regarder ni regarder sans lire. Le sacré est un sujet crucial et d’actualité. Dans le monde d’abord, où s’enflamment guerres de religion et « chocs des civilisations », autour d’enjeux insurmontables parce que sacralisés. En France ensuite, où chaque communauté brandit son sacré à elle (génocide, viande halal, embryon, euthanasie…) pour se replier sur son périmètre et s’opposer à ses voisines. Tandis que notre pays, obscurément, court après des valeurs fédératrices et rassembleuses. Jeunesse du sacré s’adresse à ceux qui croient au ciel comme aux autres. Aux lycéens, parce que c’est un album avec des images insolites ou cocasses. Aux enseignants, parce que c’est un mémento qui résume en termes simples des études érudites et lance des ponts entre disciplines : géographie, histoire, beaux-arts, littérature, philosophie… A l’honnête homme, parce que c’est un mode d’emploi sans jargon ni appareil de notes, qui l’aidera à faire le net dans sa tête et sa vie : « Au fond qu’est-ce qu’il y a de sacré aujourd’hui pour moi ? » Jeunesse du sacré est un livre utile pour nous débarrasser de fausses idées reçues, quitte à fâcher un peu en secouant des certitudes - la première de toutes étant celle qui confond sacré et religieux : Auschwitz n’est pas une synagogue, ni la flamme du Soldat inconnu un sanctuaire chrétien… Utile également à remettre en perspective les événements du jour dans les longues durées. On pourra en somme faire servir ce vade mecum illustré aussi bien à l’instruction civique qu’à des méditations personnelles et à l’histoire sociale du présent, y compris dans ses aspects les plus ordinaires.

l'échec de la pensée économique,
incapable de tenir le rôle du politique qu'elle a détrôné : les
gouvernements se font les laquais des marchés financiers, et
nos sociétés découvrent qu'elles n'ont plus d'avenir. C'est au
sein de cette "économystification" qu'il faut être capable
d'opérer un sursaut moral et politique. Parti d'Adam Smith, et
de l'économie comme "mensonge collectif à soi-même", cet
essai renoue avec la thèse de Max Weber sur le rôle de
l'éthique protestante dans l'advenue du monde moderne. Il fait
entendre ce qu'implique le "choix calviniste", irrationnel aux
yeux des experts. Mais la rationalité de ces derniers ne mène
qu'à la défiance généralisée et au repli sur soi, propices à tous
les mouvements paniques. Dénonçant les conseils des
techniciens de l'économie qui cherchent à remplacer le
gouvernement des hommes par la gouvernance des choses,
Jean-Pierre Dupuy réhabilite la dimension prophétique du
politique. Elle seule peut nous sortir de "1'économystification"
dont nous sommes les victimes. Car ce n'est pas en déclarant
la guerre aux marchés qu'on inventera l'avenir.

 



06/05/2012
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