la fin des certitudes dans le monde arabe et l amerique latine et certains pays africains sont des exemples a mediter....
L'idéal démocratique règne désormais sans partage, mais les régimes qui s'en réclament suscitent partout de vives critiques. L'érosion de la confiance dans les représentants est ainsi l'un des problèmes majeurs de notre temps. Mais, si les citoyens fréquentent moins les urnes, ils ne sont pas pour autant devenus passifs : on les voit manifester dans les rues, contester, se mobiliser sur Internet... Pour comprendre ce nouveau Janus citoyen, cet ouvrage propose d'appréhender les mécanismes d'institution de la confiance et l'expression sociale de la défiance comme deux sphères et deux moments distincts de la vie des démocraties. L'activité électorale-représentative s'organise autour de la première dimension : c'est elle qui a été classiquement étudiée. Mais la seconde n'a jamais été explorée de façon systématique.
Si celle-ci apparaît depuis plus de deux siècles comme le seul principe organisateur de tout ordre politique moderne, l'impératif que traduit cette évidence fondatrice a toujours été aussi ardent qu'imprécis. Bien qu'il demeure inachevé, le projet d'une souveraineté plus active du peuple, en des termes qui renforcent la liberté au lieu de la menacer, reste toujours pertinent
Du terrorisme que les Etats mijotent dans leur coin.
"Normalement, l’action humaine consiste à rassurer, à aider. Là, c’est inquiéter, comme on rend un chien méchant. Quel est le meilleur moyen de rendre un chien méchant ? C’est de le maltraiter. Là, c’est pareil."
Edouard Balladur au sujet du génocide des Tutsi rwandais.
Quel rapport entre la guerre d’Algérie, le plan Condor (qui pour mémoire correspond à la coopération à l’échelle de l’Amérique du Sud, sous le patronage en particulier des services français, de toutes les dictatures des Pinochet et consorts pour anéantir la dissidence et faire régner « l’ordre »), le génocide des Tutsi, la « guerre globale au terrorisme », la guerre en Irak, en Afghanistan, en Colombie, etc. ?
Ce sont toutes des guerres contre les populations et les dissidents à l’ordre établi qui sont très sales comme disent pudiquement les experts pour évoquer les crimes de la raison d’Etat. Dans chacune de ces zones sombres de l’Histoire contemporaine, l’implication de l’Etat terroriste concerné relève d’une certaine mouvance doctrinale qui vise à tenir les populations et à les empêcher de revendiquer leur émancipation légitime. Cette mouvance dans laquelle viennent s’agglutiner tous les machiavels en puissance n’ayant plus que le mot sécurité à la bouche doit beaucoup à ce qu’il est désormais convenu d’appeler l’école française. Cette école de politiques et militaires fascistes dans l’âme ayant enfanté la "doctrine de la guerre révolutionnaire" (DGR).
Cette doctrine au service des luttes « antisubversives », « asymétriques », etc., est un corpus idéologique et stratégique qui préside à la fixation des règles de l’art en matière de contre-insurrection. La fin ultime de ses tenants : contrôler les populations pour conserver le pouvoir.
C’est sur cette base expérimentée pour les premières fois en Algérie et au Cameroun qu’ont été perpétrés nombre de crimes de masse depuis 60 ans et que les alliés de l’OTAN agissent aujourd’hui en Afghanistan et en Irak. Les militaires Etats-Uniens se sont inspirés en effet de leurs homologues français pour concocter ce qu’ils nomment « COIN » (pour COntre INsurrection ou COunter INsurgency en anglais). Dans la blogosphère militaire, il est souvent rappelé que c’est sur l’œuvre de David Galula, un ancien de l’Algérie ayant diffusé les méthodes françaises outre Atlantique, que s’est appuyé l’Etat Major états-unien pour concocter sa doctrine de contre insurrection. Mais il est souvent oublié que, dès le début des années 60, les Aussaresses (vous savez, celui qui assume ses actes de tortures en Algérie au plus grand dam de ses anciens collègues et supérieurs) et compagnie enseignaient déjà les méthodes de la bataille d’Alger à Fort Bragg, Texas.
- rwanda maison
Dans tous les foyers du monde où une rébellion menace un tant soit peu le pouvoir, c’est l’une ou l’autre des variantes de cette doctrine qui est appliquée. Mais le champs d’application couvert par cette doctrine et ses avatars est bien plus large que celui des seuls foyers d’insurrection. Il comprend aussi, et peut-être surtout, tout ce qui vise à tenir et museler les populations où que ce soit dans le « monde libre ». Là bien sûr, les méthodes de barbares qu’on s’autorise au loin sont finement dosées et ce sont bien plus les ressorts de la terreur psychologique et de la communication qui jouent à plein. Tout le but étant de faire passer cette communication pour de l’information. La communication est aux démocraties ce que la violence est aux dictatures nous dit Chomsky.
Trente-trois membres de la famille du président déchu Zine Ben Ali soupçonnés de "crimes contre la Tunisie" ont été arrêtés, annonce mercredi la télévision locale, qui diffuse des images de bijoux et d'or saisis lors de leur interpellation.
"Des enquêtes vont être menées pour qu'ils soient traduits en justice", dit un communiqué lu à l'antenne émanant d'une "source officielle".
Zine Ben Ali a gagné vendredi l'Arabie saoudite à l'issue d'un mouvement populaire entamé à la mi-décembre pour dénoncer l'inflation, la corruption et la répression politique.
Le train de vie de son épouse Leila Trabelsi et de sa famille, ainsi que leur omniprésence dans les rouages de l'économie nationale, suscitaient l'indignation de nombreux Tunisiens.
Depuis le renversement de Ben Ali, les articles évoquant le départ précipité de "la famille" avec de fortes sommes d'argent et d'importantes quantités d'or se multiplient dans une presse libérée de la censure.
Outre l'arrestation de ses 33 membres, la télévision publique fait état mercredi d'une enquête au sujet du général Ali Seriati, responsable de la garde présidentielle, dont les autorités ont annoncé l'arrestation.
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