des revues scientifiques comme Nature Genetics.» qui se prostituent pour quelques dollars de plus et pour du racisme
- Une société fait de la pub pour un test censé déterminer la judaïcité des
«C’est choquant, scandaleux, dramatique et éthiquement contestable», clame Johanne Gurfinkiel, secrétaire général de la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation (CICAD), à Genève.
Un simple échantillon de salive permettrait de déterminer qui est juif. "Ce type de test n’est pas crédible"
«Ce type de test n’est pas crédible, car il est fondé sur la comparaison de quelques dizaines de marqueurs génétiques seulement, estime Jérôme Goudet, professeur de génétique des populations à l’Université de Lausanne.
«Des tests sur 500 000 marqueurs coûtent 1000 dollars et sont beaucoup plus fiables pour des populations qui ont peu bougé. Ce qui n’est pas le cas des juifs. Reste que j’ignore ce qu’est la définition génétique d’un juif», précise-t-il.
Ce qui le fait bondir, c’est une annonce parue sur le réseau social Facebook de la société zurichoise iGenea.
Elle propose un test ADN censé déterminer si une personne est juive. Il suffit pour cela d’envoyer un échantillon de salive, d’attendre cinq semaines et de verser de 105 à 250 fr. selon les formules.
«Etre juif, c’est appartenir à une religion et non à un peuple, précise Johanne Gurfinkiel. Il y a des juifs chinois, indiens et éthiopiens. Et que dire de l’origine des convertis? Sur internet, de nombreux sites fichent les juifs, et ce test rappelle les recherches nazies sur la race aryenne.»
Chez iGenea, la directrice Inma Paztos, se défend: «Un test génétique n’est ni bon ni mauvais, tout dépend de l’usage qu’on en fait. Deux de nos propriétaires sont juifs. Des scientifiques juifs réalisent nos tests fondés sur des données publiées dans des revues scientifiques comme Nature Genetics.»
Quand le peuple juif fut-il créé ? Est-ce il y a quatre mille ans, ou bien sous la plume d'historiens juifs du XIXe siècle qui ont reconstitué rétrospectivement un peuple imaginé afin de façonner une nation future ? Dans le sillage de la " contre-histoire " née en Israël dans les années 1990, Shlomo Sand nous entraîne dans une plongée à travers l'histoire " de longue durée " des juifs. Les habitants de la Judée furent-ils exilés après la destruction du Second Temple, en l'an 70 de l'ère chrétienne, ou bien s'agit-il ici d'un mythe chrétien qui aurait infiltré la tradition juive ? Et, si les paysans des temps anciens n'ont pas été exilés, que sont-ils devenus ? L'auteur montre surtout comment, à partir du XIXe siècle, le temps biblique a commencé à être considéré par les premiers sionistes comme le temps historique, celui de la naissance d'une nation. Ce détour par le passé conduit l'historien à un questionnement beaucoup plus contemporain : à l'heure où certains biologistes israéliens cherchent encore à démontrer que les juifs forment un peuple doté d'un ADN spécifique, que cache aujourd'hui le concept d'" Etat juif ", et pourquoi cette entité n'a-t-elle pas réussi jusqu'à maintenant à se constituer en une république appartenant à l'ensemble de ses citoyens, quelle que soit leur religion ? En dénonçant cette dérogation profonde au principe sur lequel se fonde toute démocratie moderne, Shlomo Sand délaisse le débat historiographique pour proposer une critique de la politique identitaire de son pays. Construit sur une analyse d'une grande originalité et pleine d'audace, cet ouvrage foisonnant aborde des questions qui touchent autant à l'origine historique des juifs qu'au statut civique des Israéliens
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