Cancer du sein : le diagnostic
* Diagnostic d’une anomalie mammaire : lésion bénigne ou cancer ?
* Diagnostic de Situation à risque de cancer du sein
Diagnostic d’une anomalie mammaire : lésion bénigne ou cancer ?
La classification mammographique donne un fort niveau d’information sur certaines lésions mais ne peut en aucun cas suffire comme diagnostic de cancer du sein (La classification ACR).
Le diagnostic de certitude de lésion bénigne peut être apporté :
* par la mammographie (ACR2)
* par la surveillance régulière pour une lésion peu suspecte (ACR3)
* par la cytologie ou biopsie en cas de lésion suspecte (ACR4).
Voir Questions/réponses sur le dépistage
Le diagnostic de certitude de cancer du sein est obligatoirement cytologique ou histologique : lorsqu’une anomalie mammaire a été dépistée, une ponction ou biopsie doit être réalisée. En cas de cancer, c’est elle qui affirmera le diagnostic.
Pourquoi le diagnostic cytologique ou histologique d’une lésion mammaire suspecte est-il indispensable avant la chirurgie ?
Même si la lésion est très suspecte en mammographie ou échographie, le diagnostic pré-opératoire est aujourd’hui indispensable pour deux raisons :
* Il peut éviter de nombreuses chirurgies inutiles s’il ne s’agit pas d’un cancer
* Il permet d’optimiser d’emblée la chirurgie s’il s’agit d’un cancer du sein : si ce cancer est de petite taille par exemple, une intervention sur un ganglion (ex : ganglion sentinelle) pourra être programmée et permettra à la patiente d’éviter un curage axillaire. Dans d’autres cas par exemple, le traitement pourrait être d’abord médical (néo-adjuvant) pour permettre une chirurgie ensuite moins lourde.
Dans de très rares cas, ce diagnostic pré-opératoire n’est pas possible en raison de la localisation des images radiologiques qui sont, par exemple, non accessibles à une biopsie. La chirurgie permettra de poser le diagnostic.
Comment faire ce diagnostic cytologique ou histologique ?
* Si la lésion est palpable : une ponction cytologique ou une biopsie peut être faite avec le repère de la palpation (situation de plus en plus rare actuellement car la taille des lésions diminue régulièrement).
* Si la lésion est une « boule » ou un « nodule » non palpable : la ponction ou biopsie sera faite sous repérage soit par échographie, soit par mammographie.
* S’il s’agit de microcalcifications : le diagnostic doit être fait par une biopsie sous repérage mammographique nommée « macrobiopsie stéréotaxique ».
Délais diagnostiques :
* En cas de cytoponction, technique utilisée notamment dans le cadre de l’accueil multidisciplinaire de diagnostic rapide, le diagnostic de certitude peut être obtenu très rapidement, dans la même journée, dans 90-95% des cas.
* En cas de biopsie, un délai de quelques jours est nécessaire pour l’obtention du diagnostic histologique.
Pour en savoir plus :
* Traitement en cas de lésion bénigne du sein
* Suivi en cas de lésion bénigne du sein
* Traitement d’un cancer du sein
* Suivi après cancer du sein
Diagnostic de situation à risque de cancer du sein
Le risque de cancer du sein d’une femme sans antécédents particuliers est aujourd’hui de 1/10 environ.
Quelques situations spécifiques à risque de cancer du sein peuvent être identifiées :
* Risque héréditaire: 5% des cancers du sein sont réellement héréditaires (en rapport avec la présence d’une anomalie génétique constitutionnelle qui ne prédispose qu’au cancer). Ces anomalies génétiques peuvent être identifiées et peuvent conduire à un suivi spécifique. Les risques de cancer du sein en cas d’anomalie de ce type sont très élevés (50-80% au cours de la vie). Dans de nombreuses familles, il existe plusieurs cas de cancer du sein mais ce type d’anomalie n’est pas identifié. Voir fiche « Que faire en cas d’histoire familiale de cancer du sein ? ».
* Risque « histologique »: en cas de présence de certaines lésions mammaires « précancéreuses », découvertes lors d’une biopsie, le risque de cancer du sein peut-être plus élevé que dans la population générale, jusqu’à 20-35% au cours de la vie. Ces lésions sont dites « atypiques ». Elles comprennent aussi les « carcinomes lobulaires in situ » ou « néoplasies lobulaires de grade 3 ».
* Antécédent personnel de cancer du sein: toute femme qui a eu elle-même un cancer du sein est plus à risque d’en avoir un autre et sera surveillée de façon accrue (mammographie annuelle à vie par exemple).
* Autres risques: d’autres situations peuvent élever modérément le risque de cancer du sein comme un antécédent de radiothérapie sur la cage thoracique, les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause (voir fiche Traitements hormonaux substitutifs de la ménopause), et de nombreux facteurs liés à la vie hormonale et à l’activité physique.
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